Exposition botanique « Le jardin de Charlemagne »

Le capitulaire de Villis, an 795, est le plus ancien répertoire de plantes cultivées dans l’Occident Chrétien. Cette ordonnance promulguée par Charlemagne vers 795 impose la culture, dans tous les jardins impériaux, des plantes alimentaires, médicales et aromatiques les meilleures pour la santé. Cette liste ne comporte que très peu de plantes sauvages considérées alors comme des plantes inquiétantes aux pouvoirs magiques. Les plantes du capitulaire sont, à quelques exceptions près, des plantes rassurantes que l’on cultive pour manger et se soigner en toute sécurité. Une bonne partie des aromatiques sont des plantes méditerranéennes que Charlemagne souhaitait voir acclimater dans des régions plus septentrionales. Dans le potager, les plantes à gousses (pois, fèves, haricots venus d’Afrique) ont une grande place. Les légumes frais sont dominés par les choux et les blettes pour la verdure, et par le panais et les raves  pour les racines. L’ail, le poireau, et l’oignon sont, à la fois, des légumes et des médicaments. Dans les vergers, on retrouve les arbres fruitiers classiques. Ainsi, les jardiniers d’aujourd’hui cultivent, sans le savoir, les plantes du capitulaire même s’il ne s’agit pas tout à fait des variétés identiques.

L’exposition permettra aux visiteurs de renouer avec cette mémoire, de prendre conscience de l’histoire et de la richesse de ces plantes auxquelles on ne fait plus attention. Elle leur fera découvrir aussi des plantes plus rares qui ont disparu des jardins, mais qui se retrouvent à l’état sauvage.